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Sotto le nuvole de Gianfranco Rosi Documentaire - 2025 – 1h55 Pompéi, Naples, le Vésuve, des vies sous la menace du volcan. Un rien sépare les tragédies antique et contemporaine, et le passé infuse dans le présent de tous : archéologues et artistes, érudits et commerçants, touristes et scientifiques, dévots et indifférents. Sotto le nuvole confirme Gianfranco Rosi comme le maître incontesté du documentaire italien, alliant poésie visuelle et regard profondément humain sur les marges de notre monde. Un film essentiel, porté par une sensibilité unique. Montélimar :
Dim 23 nov. à 14h Le Teil : Ven 21 nov. à 16h Cruas : Mer 19 nov. à 18h
Des nuages gris menaçants, au-dessus du Vésuve et de la mer. Entre les deux, une vaste agglomération, Naples et communes limitrophes, parcourue par les trains de la Circumvesuviana, la voie ferrée parallèle à la mer, Naples… Portici… Ercolano… Torre Annunziata… Pompéi… Une menace bien plus grave tient en éveil les habitants. Ici périodiquement la terre tremble, par endroits il en sort des fumerolles… À la moindre alerte, le central téléphonique des pompiers est pris d’assaut. Il leur faut rassurer. Et la vie continue… comme elle continuait jadis, juste avant qu’en quelques heures Pompéi, Herculanum, Stabies soient ensevelies sous la lave et les cendres. Pompéi, Herculanum, Stabies renaissent par le travail minutieux des archéologues (mais aussi pillées par les tombaroli) et témoignent de la fragilité d’une civilisation, aussi brillante fût-elle, quand se déchaînent les forces aveugles de la nature.
« Sotto le nuvole est un film sur des lieux, des espaces, des situations, des personnes. Trois années de rencontres transformées en film. Trois années de vie résumées dans une intrigue où Naples, le golfe, Pompéi, Herculanum, le sous-sol, la Circumvesuviana, sont le décor d'un récit fait d'histoires de vies différentes. Des histoires de ceux qui vivent dans ces lieux, comme les gestes attentionnés de la conservatrice d'un musée, les paroles et les actions rassurantes des pompiers, celles d'un instituteur des rues dans son local à Torre Annunziata. Ou encore la vie de jeunes marins embarqués sur des navires syriens qui transportent du blé ukrainien pour notre pain et nos pizzas. Des archéologues japonais qui enquêtent sur un passé fait de ruines, de graines, d'os d'animaux. Sous les nuages est un voyage à l'intérieur d'un territoire, comme une exploration, une constellation de signes, de voix, d'ombres et de présences, de dévotions... Tous les personnages rencontrés de dévouent pour quelque chose : une idée, une vérité, un geste, un souvenir. La dévotion n'a pas de connotation religieuse au sens strict, mais prend un caractère rituel, parfois sacré. C'est une forme d'abandon et, en même temps, de résistance. Pendant le tournage, des liens se créent, des connexions nécessaires, des formes de proximité, d'intimité et de confiance dans les regards. »
Gianfranco Rosi, Dossier de presse