Festival du cinéma italien

Lorsqu’en 1973 le coup d'État de Pinochet au Chili renverse le gouvernement socialiste de Salvador Allende, le secrétaire du Parti communiste italien (PCI) Enrico Berlinguer (Elio Germano) réfléchit à une voie démocratique et viable pour un socialisme à l’italienne. Alors même que le PCI progresse dans les sondages et dans les urnes, Berlinguer sait qu'il ne peut accéder au pouvoir qu’à travers une alliance des forces populaires antifascistes (communistes, socialistes et catholiques-progressistes) autour d'un programme de progrès social et sociétal. Ce rêve démocratique du « compromis historique » se brise avec l’enlèvement et l’assassinat de la figure de proue des catholiques progressistes, Aldo Moro (Roberto Citran), par les Brigades Rouges. Même après ce coup d’arrêt, Berlinguer, homme droit et sobre en public et en privé, continue de susciter l’admiration alors que le déclin du PCI s’amorce vers fin de la guerre froide.

« Le projet est né en lisant le livre de Pietro Luzzatti sur les derniers jours de Berlinguer. J’en ai parlé timidement à Marco Pettenello et nous avons décidé d’y aller, car personne n’avait encore raconté Berlinguer et son peuple. Incroyable, non ? Loin d’une biographie, le film illustre la vision de Berlinguer de former un gouvernement avec les communistes et les démocrates-chrétiens, malgré l’époque polarisée. »
Andrea Segre, propos recueillis par Chiara Ugolini, la Repubblica, 16 octobre 2024

« Pendant deux ans, nous avons cherché une quelconque accusation à l’encontre de Berlinguer. Rien. Tous l’évoquent avec émotion. Un personnage sans défaut, le cauchemar pour un scénariste ! »
Marco Pettenello, propos recueillis par Emanuela Giampaoli, la Repubblica, 28 octobre 2024

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