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Palazzina Laf de Michele Riondino
Avec Michele Riondino, Elio Germano, Fulvio Pepe
Drame – 2024 - 1h39
En 1997, Caterino est promu pour espionner ses collègues dans l’aciérie létale de Tarante. Il découvre une stratégie visant à exclure les ouvriers jugés «gênants».
Michele Riondino signe un premier film coup de poing, un drame social inspiré de faits réels sur la manipulation et l’abus de pouvoir.
3 prix au David di Donatello ont récompensé la musique et les acteurs Michele Riondino et Elio Germano.
Le Teil : Lun 24 nov. à 18h
« L’histoire de la Palazzina LAF est l’histoire d’un des "camps de confinement" les plus infâmes du système industriel italien. C’est l’histoire d’une affaire judiciaire qui a fait jurisprudence dans le droit du travail. 79 travailleurs hautement qualifiés contraints de passer des journées entières dans ce qu’ils ont eux-mêmes appelé devant le tribunal "une espèce d’asile". […] Ce film est une sorte de fresque sociale ; il ne cherche pas à raconter ce qui se passe à Tarente de nos jours, mais ce que nous vivons aujourd'hui est certainement le résultat du désintérêt de ceux qui, en 1995, ont sacrifié une ville entière sur l'autel de leur propre capital. »
Michele Riondino, Dossier de presse
« L’histoire de la Palazzina Laf est un des cas les plus célèbres et référencés de harcèlement psychologique dans les entreprises. Le comédien Michele Riondino, originaire de Tarente, en fait le sujet de sa première réalisation. Palazzina Laf, situé en 1997, l’époque des faits, est une œuvre aux forts accents d’engagement citoyen qui se rapprochent du cinéma d’Elio Petri, perpétuellement en équilibre entre drame, surréalisme et grotesque. […]
Riondino maitrise bien le développement du récit, porté par un excellent casting, particulièrement par Elio Germano qui incarne le petit chef corrupteur qui veut se faire bien voir de la haute direction de l'entreprise. Riondino interprète un individu de la même espèce, un défenseur du capital, convaincu qu'il peut obtenir des avantages personnels en tant qu'informateur au détriment de ses "pairs". Et ce qui est intéressant, c'est que, contrairement à d'autres histoires similaires, où le personnage "négatif", l'infiltré, finit par "s'amender", Riondino n’offre aucune compensation morale à son personnage, bien au contraire.
Une fresque remarquable, donc, également bien portée par la musique de Teho Teardo et enrichie par la belle chanson de Diodato, La mia terra, au générique de fin. »
Valerio Sammarco, cinematografo.it, 21 octobre 2023